GUE[04/08/61] Escroquerie / Capitaine8 / AC

Citation :

Dernière plaidoirie de la défense

Le capitaine s'avance à la barre

"J'admet que mon caractère impulsif transparait à toutes les étapes de cette affaire. J'admet qu' excédé et désirant montrer mon désaccord sur le système corrompu du marché, j'ai moi même acheté et revendu du pain pour une bénéfice de 8 écus, que je propose de rembourser en double soit 16 écus à la mairie. J'admet que cette manière de contesté était maladroite et inappropriée. Je nie la spéculation pour le couteau.

A ce titre, je présente à cette cours et plus particulièrement à madame le procureur mes plus sincères excuses et j'admet que mes accusations à son égard étaient injustes et infondées. Je suis conscient qu'elles ont porté atteinte à souveraineté de cette institution.
Toutefois, je reste étonné que cette dernière soit a ce point coupée de la vie civile, qu'elle offe la possibilité de servir d'arme à des délateurs sans scrupules tels que cet Anthy pour servir leurs intérêts personnels. Je vois là des faits et agissements de sa part hautement condamnables.
Admettez que le préjudice à été pour moi important. J'en profite pour remercier les 30 % de Guérétoises et Guérétois qui m'ont fait confiance malgré tout, et je leur promet que je n'en resterai pas là, et qu'un jour viendra, où je pourrai dévloiler toutes les magouilles de cet Anthy, notamment en étudiant les comptes exangues qu'il va certainement laisser.
J'ai été étonné d'apprendre que pendant que je me battais bec et ongle pour maintenir le prix du pain, cet Anthy se baladait par les chemins ou il se fit détrousser par des vagabonds. Cela aurait pu me faire rire si je n'avais pensé avec effroi que Guéret avait mis en charge de sa sécurité un être incapable d'assurer la sienne face a quelques manants. En tout cas comme maintes fois par le passé, Guéret pourra compter sur mon bras.
J'ai pris pitié je vous l'avoue et j'ai renoncé à le provoquer en duel ou je l'aurais écrasé comme un misérable cafard. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. J'attendrai donc que ce jouvenceaux sorte un jour des jupes de sa maman et se comporte en homme face à moi et mon épée.

En guise de conclusion, je réitère mes excuses à ce tribunal et à madame le procureur et implore sa clémence.
Je tiens aussi à m'excuser auprès de dame Kiboki qui, et je l'ai compris trop tard, a été dans cette affaire prise entre le marteau et l'enclume, et je salue son honneteté. J'espère vivement qu'elle saura me pardonner.

Je n'ai plus rien a ajouter et j'attends humblement le verdict de cette cours en retournant à ma forge, puisque mon travail de boulanger se termine avec succès l'offre en pain à 6 écus étant maintenant conséquente. Vous verrez que cet Anthy ne manquera pas de se vanter dans les tavernes ou il glande au lieu de travailler que c'est gràce lui "

Le capitaine s'inclina humblement devant les membres de la cours, essaya de
capter le regard de Dame Kiboki, pour lui présenter sa plus belle révérence et parti au fonds de la pièce pour attendre la sentence.

Victoire ne le prenez pas mal mais j'aurais préféré que vous n'interveniez pas... Pour ma part je considère que discuter de la peine avec le juge après mon réquisitoire serait violer les droits de la défense puisque la plaidoirie de l'accusé doit toujours être le dernier élément d'un procès, je me tairai donc.

Verdict

Pourriez-vous jeter un coup d'oeil s'il vous plait Victoire, au cas ou il y aurait un souci, notamment sur la forme ? J'ai repris le dernier dossier d'escroquerie.

Citation :

*Et après de longues minutes à écouter un accusé pour le moins bavard, la blondinette allait rendre son verdict.*

Merci pour vos témoignages et réquisitoires.

Sieur Adrien de Noldor qui avait été annoncé comme juge extraordinaire pour cette affaire n'a pu être présent ce jour. C'est ainsi qu'en ce jour du trois septembre de l'an de grasce 1461, nous, Anantee d'Alenvry, Juge extraordinaire du Limousin et de la Marche pour cette affaire, au nom de notre Comtesse régente Mahelya, allons rendre notre jugement dans l'affaire d'escroquerie concernant Monsieur Capitaine8.

La loi de notre coutumier enfreinte précise que l' « on parle d'escroquerie lorsqu'un coquin utilise ses dons de bonimenteurs pour obtenir un avantage indu, par fourberie, par dol ou manœuvres frauduleuses. »


Durant les audiences :

La défense s'est présentée elle-même et a appelé Dame Kiboki, actuel Prévost du Limousin et de la Marche.
L'accusation s'est présentée en la personne de Dame Hildegarde, Procureur du Limousin et de la Marche, par Sieur Anthy et Dame Kiboki, tous deux témoins dans l'affaire.

La mise en accusation pour escroquerie, a été faite le 22 ème jour d'août de l'an de grâce 1461. Nous ont été présentés les faits suivants : le dénommé Sieur Capitaine8, ici présent, a spéculé sur le marché de la ville de Guéret.

Conformément à la loi, nous statuons en ces termes :

Attendu que Sieur Anthy et Dame Kiboki nous ont apporté les preuves des escroqueries, que Sieur Capitaine8 a avoué partiellement les faits, mais qu'il s'est révélé bienveillant à l'égard de sa ville et de son comté selon les dires de notre Prévost Dame Kiboki, nous ferons preuve de clémence.

Par ces motifs, nous Anantee d'Alenvry, Juge extraordinaire du Limousin et de la Marche pour cette affaire, déclarons coupable Sieur Capitaine8 pour avoir spéculé sur le marché de Guéret.

Le condamnons à 1 écu d'amende symbolique ainsi qu'à effectuer une donation de 20 écus à la mairie de Guéret.

Lui indiquons qu'il dispose du droit de faire appel de la présente décision devant la Cour d'appel du Royaume de France si l'estime légitime.

Espérons que ce jugement lui serve de leçon et qu'il ne réitèrera pas ses actes, ou la justice ne saurait être aussi clémente une seconde fois.


Justice est rendue. L'audience est levée.

*Saisissant délicatement la garde du glaive, la juge se leva, marquant ainsi la fin du procès.*

Paiement fait donc vous pouvez ranger.

Citation :

04/09/1461 12:58 : capitaine8 a fait un don de 20 écu(s) à la ville de Guéret.

Archivé 6/9/61
HvB