[Seigneurie] Crozenc

Citation :

Crozenc

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Héraldisme
Fief seigneurial, attribué en vicomté.
Description du Blason : d'azur à trois têtes d'aigles.
Ancien nom : Crozenc (1208), Crozent (1277)1, Crousant (1512), la forme « Crozant » étant d'un usage moderne.
Etymologie : Crozenc, la forme la plus ancienne de Crozant provenant du nom latin de la Creuse, Croza, témoigne d’une présence à l’époque franque.
Devise :
Actuel Seigneur : Arnaut de Malemort
Ancien Seigneur :
Nom des habitants : Crozantais(es).

Généralités historiques

Aux portes de l'ancienne province de la Marche, aux confins du Berry, le château féodal de Crozant, qui fut autrefois une des forteresse les plus importantes de la Marche, du Limousin et de l'Aquitaine, occupe le sommet d'une colline, surplombant à 70 mètres, les eaux mêlées, à ses pieds, de la Creuse et de la Sédelle : " les débris de construction ont tellement pris la couleur et la forme des rochers, qu'on a peine, en beaucoup d'endroits, à les distinguer de loin. On ne sait donc qui a été plus hardi et plus tragiquement inspiré, en ce lieu, de la nature ou des hommes, et l'on ne saurait s'imaginer, sur un pareil théâtre, que des scènes de rage implacable et d'éternelles désolations" écrivait Georges Sand dans le Péché de Monsieur Antoine.

On retrouve un peu partout dans la commune des traces d'habitats anciens. Le lieu le plus marquant est bien entendu le site des « Ruines de Crozant ». Il s'agit ici des vestiges d'une forteresse du Moyen Âge, construite pour la plus grande part au XIIIème siècle, qui à l'époque devait être l'une des plus puissantes du Centre de la France. Cependant, bien avant le Moyen Âge, le promontoire a été occupé par l'homme. Des sondages archéologiques récents (effectués entre 1964 et 1974, par Benjamin Lasnier) témoignent d'une occupation continue du site dès la préhistoire. Trois époques d'installation préhistorique sont absolument incon- testables : le bronze moyen, le bronze final et le premier âge du fer (datation basse du premier âge du fer : entre 550 et 400 b.c.) On a attribué aux Wisigoths les première fortifications de l'éperon rocheux. C'est sûrement à cette époque que Crozant dut commencer à prendre de l'importance. La forme la plus ancienne connue de ce nom « Crozenc », formée du suffixe germanique « enc » indique une création de l'époque franque. Certains auteurs estiment que sous Alaric (vers 500 a.c.) la forteresse était déjà importante et servait à protéger les Wisigoths contre les Goths. On trouve ensuite des traces écrites sur Crozant à la fin du Xème siècle (997- 1018). C'est alors qu'apparaît pour la première fois dans un document écrit le nom d'un seigneur de Crozant : Gérald. Il est aussi Seigneur de Bridiers. Les travaux des archéologues ont mis à jour des débris de poteries et un vestige de rempart qui pourraient remonter à cette époque. Mais pas de trace de construction : le premier château de Crozant était-il en bois ? La construction la plus ancienne serait, semble-t-il, la base du donjon carré, qui pourrait avoir été construite au XIIème siècle.

Le nom d’un seigneur de Crozant, Gérald, apparaît pour la première fois au Xème siècle dans un document écrit qui signale la présence d’une forteresse. Le premier château en pierre, probablement édifié à partir du XIIème siècle, a pris sa forme définitive au XIIIème. Il appartenait alors à Hugues X de Lusignan, mais c’est à Isabelle d’Angoulême, veuve de Jean sans Terre, qu’il doit ses constructions les plus importantes.

Vestiges préhistoriques et antiques

• Les fouilles ont révélé des vestiges datant de 2500 ans avant J.C., ainsi que du matériel de différentes époques (âge du bronze, du fer, période gallo- romaine). Elles attestent l’occupation du site à partir du néolithique.
  
• La situation particulièrement forte de cet emplacement, étroit promontoire rocheux dessiné par la Creuse et la Sédelle, l'avait fait choisir comme lieu de défense stratégique depuis les époques préhistoriques et gallo-romaines. Les Gaulois, qui les premiers ont habité ce pays, ont transformé ce merveilleux site en un camp retranché à l'abri des attaques de l'ennemi... Plus tard, la forteresse de Crozant protégeait les frontières septentrionales des Visigoths dans la Gaule. Le château pris son aspect définitif au XIIIème siècle.

Architecture civile

• Château de Crozenc : Le château actuel, se compose du Donjon du XVème siècle, de la grosse tour élevée de 1217 à 1245 par Isabelle d'Angoulême, de la tour de l'eau, de la tour du Renard et de la tour de Golin XIIIème siècle.
  
  C'est au XIIIème siècle, alors que Crozant appartenait à Hugues X de Lusignan que le Château prend sa forme définitive. C'est à cette époque, notamment sous l'influence de sa femme, Isabelle d'Angoulême, veuve de Jean Sans Terre, mère de Henri III d'Angleterre, que les constructions les plus importantes sont réalisées (Tour d'Isabelle / 1217-1245, Tour du Renard, Tour Colin). Le château, orienté du Sud au Nord, occupe les sommet d'un promontoire rocheux au confluent de la Creuse et de la Sédelle. Les vestiges attestent qu'à cette époque, la forteresse était constituée par une aire oblongue au relief accidenté de 380 m de longueur et de 25 à 75 m de largeur. L'espace ainsi délimité se divisait en trois cours successives, entourées de remparts renfermant 10 tours (6 côté Creuse – 4 côté Sédelle) mesurant environ 1 kilomètre. L'enceinte intérieure forme un quadrilatère entre la Tour du Renard et la Tour Isabelle. Aucun des bâtiments n'a conservé sa hauteur primitive, les toitures ont disparu, les remparts se sont écroulés. Rien ne permet donc de définir les chemins de ronde, mâchicoulis, charpentes et toitures. On trouve sur tout le site des vestiges des différentes constructions (silos, communs, écuries et remises) dans les cours successives et notamment au sud de la Tour Colin, un four intra-muros, adossé au rempart. Il est toutefois facile d'imaginer la formidable impression de puissance qui devait émaner de cette forteresse dres- sée sur son éperon rocheux. De par son relief, avec son caractère presque insulaire, situé au confluent de deux rivières, la Sédelle et la Creuse, ce promontoire présentait tous les atouts. Il faut faire une petite projection dans le temps et s'imaginer qu'au Moyen Âge et jusqu'au début de notre siècle, les deux rivières n'étaient que des torrents serpentant au fond de vallées profondes et encaissées et que les collines étaient complètement dénudées, avec pour seule végétation des bruyères très rases, des genêts et de verts pâturages.
  
  Protégées derrière les hautes murailles de l'enceinte, surélevées par rapport au reste de la vallée, les habitants de la forteresse pouvaient voir venir l'assaillant éventuel de très loin, et une fois le pont-levis levé, ils étaient en sécurité. On estime que la garnison qui pouvait s'établir dans l'enceinte pouvait atteindre les 10 000 hommes. Après les Lusignans, les familles des Bourbons, des Armagnacs, puis de nouveau des Bourbons se sont succédées comme Comtes de la Marche et propriétaires de Crozant. Mais elles ne résident pas dans la forteresse. C'est au XIVème siècle que commence la dégradation de la forteresse. En 1536, pendant la Guerre de Cent Ans, Crozant fut attaquée par le Prince Noir Édouard d'Angleterre. La forteresse est défendue victorieusement par son Capitaine Gouverneur : Guy Foucault Saint Germain Beaupré. Au XVème siècle, le Roi Charles VII, qui réside en Berry et en Touraine fait remettre le château en état à la suite des dégâts provoqués par la guerre contre les Anglais. L'entrée, avec le pont-levis au-dessus d'un fossé barrant l'éperon est construite. Le Donjon Carré roman est aménagé en résidence plus confortable avec fenêtres à coussièges et chemi- nées, sur 3 étages. Il perd alors tout-à- fait son caractère défensif. Par la suite, la forteresse de Crozant n'est plus modifiée. Mais les combats des Guerres de Religions dans la deuxième moitié du XVIème siècle, l'abandon par les propriétaires, un tremblement de terre en 1606, aboutissent à sa destruction. Quand le Roi Louis XIII vend le Château en 1640 (4 Mai 1640) à Henri Foucault Saint Germain Beaupré, l'acte de vente précise qu'il est en ruines. Après cette date, le site fut successivement vendu. Le dernier acquéreur ayant été le grand-père de Madame Junjaud, qui elle-même l'a cédé en Septembre 94 à la Municipalité de Crozant. Les vestiges du château sont classés Monuments Historiques depuis le 3 octobre 1997

Architecture sacrée

• L'église Saint Etienne de Crozant. Construite au XII7me siècle, l'église a été restaurée aux XVe et XVIe siècles. Son chevet abrite un buste de Guillaumin.

Source
http://fr.wikipedia.org/wiki/Crozant
http://www.limousin.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/vallee_creuse_001_cle22147e.pdf
http://www.annuaire-mairie.fr/monument-historique-crozant.html
http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-creuse-chateau-a-crozant-chateau-de-crozant.html
http://www.detours-en-limousin.com/Crozant-la-forteresse
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1031323/f499.image.hl.r=Crozant.langFR
http://www.actuacity.com/crozant_23160/
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39316z.hl.r=crozant.f57.langFR
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k105421v.r=crozant.f244.langFR.hl
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=23070_1

Citation :

Nous, Thomas de Clérel, magnanime Duc de Dun-le-Roy, Roy d'Armes & Pair de France,

A toutes et tous que la présente liront ou entendront,


Par la présente, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de Messire Arnaut de Malemort, quant à l'octroi d'un fief de retraite de qualité Vicomté pour lui-mesme comme les lois Héraldiques l'y autorisent Sis au fief nommé Crozenc en Comté du Limousin et de la Marche.

Après recherches héraldiques dument enterinées, le Fief de Cronzec est bien Fief du Comté du Limousin et de la Marche.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant au dicte fief est d'azur à trois tête d'aigle.

Soit après dessin :

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Faict le sixième jour du mois de juin de l'An de Grasce Mil Quatre Cent Cinquante Neuf.

Citation :

Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, par la volonté de la Reine et du Grand Maître de France, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales, validons et contresignons la demande de messire Arnaut de Malemort, Comte sortant du Limousin et de la Marche, quant à l'octroi à son bénéfice d'un fief de retraite.

Que nous accédons à la demande de messire Arnaut de Malemort, quant à l’échange de son fief de retraite de Crozenc, contre celui de Turenne, tous deux vassaux du Limousin et de la Marche,

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Turenne est bien fief mouvant du comté du Limousin et de la Marche.

Et qu'en conséquence de quoi, messire Arnaut de Malemort se voit octroyer le fief de retraite de Turenne, érigé en Comté et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « coticé d'or et de gueules. », soit après dessin :



Subséquemment, que les terres de Crozenc reviennent à la couronne du Limousin et de la Marche, et à leur rang d'origine, à savoir seigneurie de mérite, et pourront être à nouveau octroyées en récompense de mérites et de hauts faits.


En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le 13éme jour de Février de l'an de grâce MCDLX.