Attila Ysengrin Sérennisse
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Allégeance au Comte Arnaut de Malemort Jeu 28 Avr - 11:52 | |
| Dans l'ombre de la Marquise Mère, qui lui jette un oeil noir pour son retard peu protocolaire, le jeune Leu s'avance à son tour. - Je le souhaite votre Grandeur. J'ai placé en vous mes espoirs de voir cette province frémir d'un réveil salutaire. Il est probable que les forces soporifiques et démagogiques se raidiront pour l'empêcher, je ferai de mon mieux pour vous en prémunir et les réduire à leur juste mesure. Mon allégeance la voici: je serai votre chien de garde, sans être votre instrument. Je tiendrai les fâcheux loin de vous, et espère même loyauté à mon égard. Je vous reconnais donc, Arnaut de Malemort, Comte du Limousin et de la Marche, mon suzerain. Je vous promets respect, conseil et aide. Si un abruti venait à entrer en conflit avec vous, vous me verrez à vos côtés, fut il le Pape en personne. De ceci je fais le serment.
Un genou en terre le vicomte attend la réponse de son suzerain, faisant sobre pour une fois, mélange de circonspection et d'espoir placés dans ce jeune homme non dénué d'un certain panache et d'une certaine rouerie. | |
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Arnaut de Malemort Sérennisse
Nombre de messages : 1090 Date d'inscription : 14/04/2010
| Sujet: Re: Allégeance au Comte Arnaut de Malemort Sam 30 Avr - 22:45 | |
| Quelque peu désappointé de voir sa mère ainsi plier le genou devant lui, le Malemort lui adressa un sourire désinvolte, et ignorant son allégeance, s'avança vers le Vicomte. En descendant une marche, en se mettant à son niveau, il ne s'agissait nullement de se rabaisser, mais assurément de montrer à tous la valeur ainsi accordé au Vice Comte.- Mon cher Vicomte, votre allégeance, comme votre personnalité, se démarque nettement des autres. Notre choix de vous céder la charge de Vice Comte fut bon et judicieux. Nous comptons sur vous dans notre lutte contre les gueux qui drapent la vile nudité de leur scélératesse sous quelques vieux haillons volés à l'évangile et qui passent pour saint à l'heure où ils sucrent le diable lui-même*. Nous vous promettons protection, justice et subsistance.
Pour votre serment, permettez que je vous offre cette petite cuillère. Celle-ci dispose de deux particularités, d'une part, ses bords sont aussi tranchants qu'une lame d'épée, de sorte que seul un individu formé à l'art de la table, et aux manières nobles soient en mesure de l'utiliser sans lui même se couper. Enfin, elle dispose d'une manche très long, car son utilité ne se limite pas à la simple dégustation, c'est aussi un outil médical, et peut s'avérer fort utile lorsqu'il s'agit de soumettre un bougre à la question. Cela me fait penser à une conte celte, où un héros lançait vaillamment à son adversaire : "Je vais t'arracher le coeur à la petite cuillère", l'autre ne comprenant point l'utilité d'un tel instrument. Vous, j'en suis certains, avez saisi toute l'astuce.Puisque les allégeances étaient ainsi terminés, du moins, pour lui, le Comte invita le Vicomte Ysengrin à se relever, et s'adressant de nouveau à lui : - Et bien mon Vice Comte, puisque que vous m'avez juré Conseil, peut-être pourrez-vous me venir en aide sur le problème qui se présente présentement à moi. Cela concerne ma bienheureuse mère ici présente. De la voire ainsi porter allégeance à son fils ne me parait pas rationnel. Enfin quoi, c'est ma mère ! J'ai besoin de votre aide pour la raisonner, le temps que je lui offre son cadeau.*Tiré de Richard III, de Shakespeare. | |
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