Allégeance au Comte Arnaut de Malemort

Lalalalaaaaaa laaalaaaa. C'est une Dhéa qui chantonne qui arrive au Castel.
Oui bon comme d'habitude elle est grave à la bourre mais pour une fois c'est pas de sa faute ! Tout d'abord ya eu Chambrette qui a craqué un lacet de sa tenue, donc il a falut le remplacer et c'est fou le temps que ça prend de faire passer un lacet à travers tous ces petits trous. Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous. Ensuite elle a attendu son Népoux, le Vieux. Elle a attendu, et attendu et elle en a eu marre. Elle est partie sans lui, ça lui fera les pieds. Elle lui a quand même laissé un mot lui disant où elle allait et qu'il pouvait la rejoindre pour qu'ils fassent leur entrée comme Népousés ou ne pas venir et que dans ce cas là elle s'allègerait pour lui.

Pour une fois elle avait un peu hâte de s'y rendre. Normal, son Fils Prodigue devait être à la droite du Comte vu qu'il était le Comte du Vice, euh le Vice Comte. Elle avait prévu un petit quelque chose pour lui, il pourrait le mettre dans son bureau de Vice Comte. Ca a son propre bureau un Vice Comte ? Hum encore faudrait-il qu'Attila l'occupe...

En traversant les couloirs, Dhéa entend que la cérémonie a déjà débuté. Elle entend les serviteurs se gauser de certains événements : une noble qui a rendu son tablier, l'attribution des fiefs de retraites. Les cérémonies Limousines étaient toujours réussies. Il se passait toujours quelque chose, enfin pour la majorité d'entre elles...

Dhéa avait soigné sa tenue. Robe en soie rouge cinabre avec col en dentelle et doubles manches, avec les manches longues couleur aubergine. A son cou un collier de perles avec un pendentif émaillé, à son doigt son anneau marital. A sa taille une ceinture finement ouvragée. Elle avait fait relever ses cheveaux en une coiffure simple et elle y avait fait mettre quelques breloques qui rappelaient sa ceinture. Finalemen,t ça avait du bon d'être une jeune (enfin pas vieille, pas si vieille) mariée.

Elle entre dans la salle du Trône, surtout ne pas se faire remarquer. Zut tous les coins sont pris ! C'et pas vrai ça ! On pouvait pas faire une sale avec plus de coins ? Une sale icosagone, oué ça serait pas mal ça yaurait plein de coins. Bon plus de coins c'est pas pratique, ou alors faire une sale du Trône sans coin coin.
Elle avise Arégonde et son Frère et se dirrige vers eux. C'est mieux d'être à plusieurs, enfin pour la Vicomtesse c'est mieux, elle préfère.

- Bonsoir les deux Rien. Comment vous portez vous ? J'ai râté beaucoup de choses il semblerait...

La main posée sur la manche de son épée se relâche et vient à se balancer dans le vide. Les yeux restent droit en direction du trône dont la scène perd de son humour mais qui n'en est pas un mal.

- Vois tu, les papillons ne vivent que quelques jours ou quelques heures à voler et tourbillonner, mais cela ne les empêche pas de passer d'une fleur à une autre, d'un arbre à un autre. Un beau lys orange fane, le voilà brun, le papillon s'en retourne. Cependant, n'oublie pas qu'avant, la chenille à une longue destinée tranquille, à dévorer les plantes et se nourrir de leur vie. Ils ne sont pas si a plaindre que ça.

Bêtement l'image de sa soeur en chenille puis en papillon le fait sourire, elle qui pourtant, s'enferme dans son cocon.

- Oui l'Armée, toujours, c'est ma femme, mon masque et ma fatalité!
Comme l'est pour toi, les papillons.

Le balancier ralentie, les tambours sont frappés à toute vitesse, les cinq cordes se tendent et l'archet brun s'y frotter, le cor vibre le souffle fait siffler le bois et boum boum boum les cymbales claquent et reclaquent. Un simple touché, deux mains, le mouvement du petite baguette et l'orchestre est en route.

- Il manque quelque que chose, tu ne trouve... oh Vicomtesse! Le chapeau s'envole et les genoux fléchissent. Rien de passionnant hormis quelques petits cadeaux amusants de la part du Comte auquel aucun noble ne peut déroger.

Décidée à le toucher, prête à saisir. Elle s'interrompt lorsque Dame Dhéa fait son apparition. Et là des questions viennent à l'esprit d'Arégonde. Comment fait elle ? Pourquoi moi ? Comment s'en débarrasser là ? Arégonde sourit parce qu'il le faut bien, et salue gentiment sa future Jolie Maman, qui par sa présence pose le problème du "Comment demander à Gabin de la conduire à l'autel lors de son mariage avec Attila." Une légère secousse de la tête parce qu'elle n'a pas le coeur à lui faire cette demande, cela demande trop de cruauté envers lui ?... envers elle même ?... Qui veut le savoir ? Cela demande surtout d'être capable d'entendre la réponse, d'être dans une vérité qui ne lui conviendra peut être pas alors elle se tait. Dans un autre temps elle se maudit de ne pas avoir un petit ouvrage de broderie à refiler à Dame Dhéa histoire de l'occuper un instant et de pouvoir goûter encore de son frère. Elle se mord la lèvre à cette idée qu'il faut oublier... pour le moment.

- Dame Dhéa... Vous ici... quelle surprise... Le VieuxComte de Pffff n'est pas avec vous ?

Elle déglutit légèrement et fait mine de chercher Rasp des yeux. Mais ses mâchoires sont serrées à lui faire mal et l'instant qu'on vient de lui voler lui manque cruellement.

Décidément dès qu'elle apparaissait, la Brune de Rien avait une drôle de tête, à croire que la présence de sa future Lokie-Maman l'importunait...comment cela se pouvait-il ? Dhéa était prévenante et soucieuse du bien être de l'Elue de son Fils. On aurait pas mieux couvé un oeuf !

- Non le VieuxComte de PPffff n'est pas là, pas encore là, sera là. Crotte à la fin j'en sais Rien ! Nah !

Se tournant vers le jeune de Rien : c'est à vous Gabin, le Comte vous appelle...

Regarde Dhéa et sourimace.

- Ah, une affaire urgente qui l'accapare sans doute...

Moue lorsque son frère se fait appeler mais soulagement que la conversation ne tourne pas sur le mariage. Peut-être après les allégeances. Les yeux rivés sur son frère, elle fait claquer sa langue doucement. Emotion quand tu nous tiens.

Pâté? Vieil? Déjà! Il n'avait pas encore eu le temps de se faire pincer les fesses par la vicomtesse que déjà son ami, il est vrai, pas si vieux que ça, l'appelait à son tour.
De quelle vicomtesse les fesses échappèrent au pincement? Chacune ayant leur homme, aussi rustre l'un que l'autre, et poilu dans un même temps. Promises, le mariage leur sera bientôt offert, et les deux seront cocus, l'une par toutes les femmes du quartier, l'autre par les moines ou plutôt les bonne soeurs des différents couvents du comté. Laquelle aurait donc bien pu user d'un doigté brutal pour son simple plaisir? Une dont le regard ne se porte que sur son arrière train, même quand il se dirige vers le comte, ou une qui aime à la tâter, pas seulement à ces rondeurs. Quelle question!

Et la réponse. Face à lui. Il le savait, alors qu'il se penchait pour leur plaisir, il leva la tête vers le coupable. Tel serait son cadeau, après une robe déshabillée, quelques petites boules, des menottes bien solides, un fruit juteux, une clé qui ne demande qu'à entrer dans une serrure et de la croûte en pâté, ou le contraire. Alors il en était maintenant convaincu, c'était pour lui!

- Je vous reconnais, moi Gabin de Rien Seigneur de Ségonzac, et vous Arnaut de Malemort, comme Comte légitime de notre Comté du Limousin et de la Marche.
C'est pourquoi je vous promets ma loyauté afin de remplir mes engagements, vous offre mes services militaires pour le bien de notre Comté et vous propose ma voix pour vous conseiller au mieux dans vos projets.
Si d'aventure un tiers venait à s'opposer à vous par un quelconque conflit, je jure de rester à vos côtés pour défendre notre terre. Cependant, si par malheur, notre Reyne, sa Majesté Béatrice de Castemaure, venait s'élever contre vous, nous devrions agir pour elle, si cela est juste.

Dos encore courbé, légèrement affaissé, il n'a plus qu'à attendre, l'inévitable...

Citation :

Par la grâce d'Aristote,

nous, Wolf Loner de Gaillimh, Seigneur de Pierrefitte,

salut.

Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain le comte Arnaut de Malemort.
Que nous lui devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),

Que si un conflit venait l'opposer lui, Comte du Limousin et de la Marche, notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour le Limousin Marche.

Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter, que nous sachions que nous encourrions l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.

Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.


Nous Wolf Loner de Gaillimh, seigneur de Pierrefitte, a écrit et ratifié,

Daté sur les routes du Limousin et de la Marche, le cinquième jour du mois d'Aprilis de l'an de grasce 1459

Se redressant maintenant les deux mains occupées et les fesses encore toutes pâles, il ne put qu'être agréablement surprit par les présents qui venait de recevoir.

- Sans avoir de quoi à mon tour vous rendre votre bonté, je gage d'utiliser cette plume pour graver de doux mots mais ne vous gage pas que ce sel sera utilisé pour d'autres chaires fraîches comestibles, l'ennemi se faisant une espèce en voie de disparition.

Un sourire amusé naquit sur son visage, comme une plaisanterie, ou peut être un appel, puis se retira mettre ses fesses ailleurs.

Faisant mine d'oublier la première allégeance, de toute façon raté, Arnaut repris :

- Antoinette Diane Tartasse De La Rotonde, nous recevons votre allégeance avec goût - très subtil lien avec les tartes. En échange nous vous promettons protection, justice et subsistance. Nous vous offrons en sus ce hochet. Puisse-t-il vous rappeler que la joie même enfantine peut faire des miracles dans la gestion de vos sujets et de vos terres.

Enfin, selon la volonté de notre prédécesseur, Sa Grandeur Antonia De Rocheclaire, nous vous remettons le fief de Gouzon, élevé en Baronnie, et vous faisons aujourd'hui baronne de Gouzon. Pour ce nouveau fief, veuillez recevoir cette pelote de laine, que vous pourrez utiliser comme fil d'Ariane. Nous avions prévu initialement d'y attacher votre contreseing, et de vous laissez le retrouver dans le château, mais apparemment, quelqu'un d'autre s'en était chargé.

Arnaut recula de quelque pas, laissant à Nebisa le soin d'apporter le contreseing, et de le remettre à Ariadne.

Je vous remercie votre Grandeur. Cela dit, je ne crois pas avoir jamais manqué de joie et je gage que mes petites filles seront heureuses de jouer avec ce hochet si tant est que j'en trouve un second identique puisqu'elles sont deux Et je saurais faire bon usage de cette pelote...

Prend les deux objets, se demande si elle doit en rire ou se fâcher puis décide de s'en moquer. Elle n'avait besoin ni de fil d'Ariane, ni de hochet pour ses sujets et ses terres, son caractère se suffisait à lui-même... Puis, comme Arnaut, elle tourne la tête vers Nebisa...

L'échange prononcé, le héraut s'avance pour lire et remettre la patente à la nouvelle Baronne.

Citation :

Nous, Thomas de Clérel, magnanime Duc de Dun-le-Roy, Roy d'Armes & Pair de France,

A toutes et tous que la présente liront ou entendront,

Par la présente, faisons acte de la demande de Sa Grandeur la Comtesse Antonia, quant à l'actroi de la baronnie de Gouzon, sise en Limousin et Marche à Dame Antoinette Diane, dicte "Ariadne.

Après consultation du collège héraldique, nous validons et contresignons la procédure d'anoblissement de Dame Antoinette Diane.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Gouzon est bien Baronnie du comté du Limousin et de la Marche.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte Baronnie est: «d'argent à trois roses de gueules feuillées et tigées de sinople » , soit, après dessin :



Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Faict le trentième jour du mois de Mars de l'An de Grasce Mil Quatre Cent Cinquante Neuf.

Fronce les sourcils, secoue la tête depuis quand elle ne répondait pas à ses demandes ? Il la croyais sourde elle avait pourtant le traitement adaptée pour ne pas l'être. Elle figea un sourire de circonstance et s'approcha du Morveux, bougonnant mentalement. Son regard plongé dans celui du Comte elle fit ce que tout bon Noble se devait de faire mettre toute son énergie toute sa volonté et tout sa noblesse dans l'acte d'allégeance.


- Nous, Alda Arégonde de Rien, Vicomtesse d'Excideuil, Vous reconnaissons Vous Arnaut de Malemort Comte du Limousin et de la Marche comme suzerain légitime, Nous vous promettons Consilium, Auxilium, et Obséquium.
Nous souhaitons que Nous n'ayons jamais à prendre part contre Vous si d'aventure Vous vous opposiez à la Reyne, mais que toujours Nous prendrons fait et cause dans votre intérêt tant que celui-ci sera aussi dans l'intérêt du Comté du Limousin et de la Marche que Nous chérissons plus que tout. Que votre règne apporte la prospérité et le retour de l'Age d'or en notre Comté.