[09/05/59] TAOP Révolte – Seblebeau – Tulle

[Le procureur, qui regrettait amèrement son étoffe noire en ce jour de forte chaleur, et où les rayons du soleil venait bouillir son sang, commença son accusation légèrement désappointé.]

- Dame de Varetz, votre honneur, le bonjour ! En ce 9ieme jour du mois de mai 1459, nous intentons un procès à l'encontre de Seblebeau pour trouble à l'ordre publique. En effet, en date dans la nuit du 8 au 9 mais 1459, celui a tenté de prendre par révolte la mairie de Tulle !

C'est donc un procès de moyenne justice que nous ouvrons en ce jour, d'après le coutumier :

Article IV.1.2.1 Troubles à l'ordre public :
a. Tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant à la quiétude publique.

Nous comprenons aisément que des étrangers aient envie de visiter de belle mairie la nuit, c'est en effet le moment le plus calme, mais il est cependant inconvenant de resister à l'opposition des maréchaux.

Notre premier témoin sera donc Madame Calamande, qui a reconnu l'accusé. Celui-ci avait-il pour volonté ferme de prendre la mairie ? Cherchait-il seulement un toit pour s'abriter ? L'accusé n'étant du Limousin, et nos coutumes lui étant inconnu, peut-être aura-t-il, par inadvertance, suivi un groupe d'individu ?

Les explications de l'accusé seront plus que nécessaire pour venir à bout de se procès tortueux.

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Et bien votre honneur, l'accusé ne semble même pas avoir conscience de ses fautes, et a décidé d'ignorer le droit qu'il a à se défendre, si gentillement accordé par nos lois.

Si par notre naturelle bienveillance, nous pouvions douter de la véritable implication de l'accusé dans les actes de Tulle, il n'en est plus possible aujourd'hui. Ainsi, nous demandons une à ce que l'accusé soit enfermée deux jours pleins dans une salle close, entourée de trois brebis prêtent à mettre bas, que l'accusé soit ainsi empoisonné par l'air vicié des fientes, et des entrailles animales.

Pour accompagné cela, l'accusé n'aura pour seul repas que 3 écus par jour, qu'il avalera afin de comprendre en son fort intérieur sa piteuse vénalité.

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

*Calamande, fort intimidée, pénètre au tribunal. Elle salue le juge et toutes les personnes présentes.*


Bonjour votre Honneur,

J'étais dans la milice de la ville, dans la nuit du 8 au 9 mai. Tout était tranquille, mais nous surveillions tout de même la mairie de près. Soudain, un groupe de personnes se sont mis à attaquer. Visiblement, ils voulaient prendre la mairie. Mais nous avons réussi à la défendre. Dans la mêlée, j'ai été confrontée à ce messire *le montre avec sa main* celui qui est assis au banc des accusés. Je ne l'avais jamais vu auparavant, mais il était visiblement hostile.

Voilà, votre Honneur, tout ce que je puis dire. Si vous avez besoin de précisions supplémentaires, je me tiens à votre disposition.


*Respectueusement, Calamande salue encore une fois le juge et toute la cour, et se retire*

*Ayant écouté les diverses interventions, la jeune femme prit la parole : *

Moi, Seleina Romans, juge lors des faits évoqués, déclare l'accusé coupable de trouble à l'ordre public pour avoir participé à une tentative de prise de mairie fort heureusement avortée.

Il va de soi que le témoignage confondant de dame Calamande se suffit à lui même puisqu'elle affirme que le prévenu était "visiblement hostile". Il devait donc savoir ce qui se tramait. Et de toute façon, l'on ne se retrouve pas ainsi incriminé dans un groupuscule à ces heures indûes de la nuit si l'on est honnête personne, l'on est au fond de son lit entrain de dormir du sommeil du juste.

Attendu que le prévenu par son mutisme, refuse la peine aristotélicienne qui lui aurait été proposée (refus du joueur contacté hrp) cela m'amène à prononcer une peine classique de deux jours de prison comme demandé par la procure et qui lui permettront, je l'espère, de réfléchir aux conséquences que pourraient infléchir ses propres actes sur sa destinée.

Qu'aristote le guide sur les chemins de la vertu et de la sagesse.
Ainsi soit-il.


* le greffier prit la parole pour cloturer le procès :*

Qu'il soit su de tous que ce verdict a été rendu par Seleina Romans à Limoges, le 15 juin 1459.