Allégeance au Comte Arnaut de Malemort

Pas folle la guêpe!
Il l'a connaissait par coeur, pas pour Rien qu'il se l'était coltiné des années. Un coin, il fallait trouver un coin, facile. Là voilà.

- On se cache? Pour l'allégeance j'imagine!

Devant la Brune il était tout rédie, comme à chaque fois qu'il la voyait, dressé militairement, le dos dur, les mains en arrière et là le visage dénonciateur et amusé.
Les questions lui envahissaient l'esprit mais par fierté, fierté familiale, il n'en dit mot afin de voir par lui même les évènements qu'il avait laissé pour laisser place repos plutôt que la colère.

- N'aurait on pas de moins en moins de nobles dans notre Comté?

La force tranquille, l'apparition divine, le regard de son frère qui se mêle au sien, elle s'y plonge pendant qu'il lui parle comme si de Rien et sur le même ton elle lui répond.

- Il parait que c'est la solution la plus sûre pour être trouver, alors oui je me cache.

Un faible sourire se dessine sur ses lèvres. Rapide coup d'oeil à la salle peu bruyante quand elle énonce :

- Les Nobles sont las, les serfs ne tiennent pas la route... Les épidémies se font sentir dans tout le royaume exterminant des villages entiers dit on, ainsi va la vie, difficile d'y remédier, même avec une bonne politique de repeuplement.

Une pause. De nouveau ses yeux caresses le visage de son frère, elle retient les mains qui voudraient faire de même en jouant nerveusement avec ses doigts.

- Comment vas-tu ?

Alors qu'elle cherchait dans ses paperasses le contreseing destiné à Ariadne, prise d'un vertige, la Malemort doit se rendre à l'évidence... il a disparu ! Elle l'avait pourtant rangé sur la pile, avec les autres, en ordre... Par quel mystére cette disparation a-t-elle pu survenir ? Toujours est il qu'embarassée, elle doit trouver une solution...


Hum... nous sommes au regret de déplorer une soucis technique qui nous contraint à sursoir à la mise à l'honneur de Dame Ariadne, un page de secours va promptement faire en sorte de réparer cette indélicatesse, et nous prions la dites Dame de rester dans les parages ... En attendant, la liesse doit perdurer car j'appelle, à présent Messire Gueuldnard de s'avancer, toujours selon la volonté de la Comtesse Antonia .

(petit soucis de scellage à la hérauderie... soucis qui devrait être réparer sous peu !)

Grand Dieu que la salle regorgeait de coins, et tous étaient occupés. L'architecture de cette salle était très mauvaise, sûrement l'oeuvre d'un Castelcerf, une pièce ronde eu été plus approprié. Arnaut ne comprendra décidément jamais cette émoi, ni cette défiance qu'ils ont à l'égard de la main qui les nourrie et protège.

« Sieur Gueldnard, Sa Grandeur Antonia a jugé de bon de vous faire entrer dans les rangs de la noblesse du Limousin & de la Marche. Selon les lois héraldiques en vigueur, il vous convient donc de vous engager à apporter fidélité, aide et service armé, et conseil à votre suzerain : le Comte du Limousin et de la Marche. »

Le Comte attendait donc le serment d'allégeance de Gueldnard, en échange duquel il lui remettrait la gestion du fief.

L'oreille aux aguets, il s'avança jusque devant le Comte et posa un genoux à terre. Il le fixa dans les yeux avant de prêter serment.

Nous, Gueldnard, habitant de Limoges, vous reconnaissons, Arnaut de Malemort, Comte du Limousin et la Marche, comme suzerain légitime.

Nous vous promettons Consilium, Auxilium et Obsequium quand vous jugerez cela opportum.

Que si un conflit venait à vous opposer à un tiers, prendrions cause et effet pour le Limousin et la Marche.

Que si un conflit venait à vous opposer à sa Majesté Béatrice de Castemaure, Reyne de France, prendrions cause et effet pour elle.


Une fois le serment prononcé, le blond resta en position, muet.

Et le Comte de répondre :

« Nous, Arnaut de Malemort, acceptons aujourd'hui votre serment d'allégeance. En échange, nous nous engageons à vous apporter protection, justice et subsistance. Pour vous remercier, et selon la volonté de sa Grandeur Antonia de Rocheclaire, nous vous confions la seigneurie de Saint Viance. Puissiez vous être digne de cet octroi en prenant soin de vos nouveaux sujets et nouvelles terres.

Pour remercier de votre loyauté envers votre Comté, et pour vos compétences économiques mises depuis longtemps au service des autres, nous vous remettons ce boulier, éternel compagnons de vos calculs. »

Un cadeau de luxe pour un homme de valeur. Il attendait maintenant l'intervention de sa héraut de mère, qui lui donnerait la patente, son blason, et toutes les autres lourdeurs de la noblesse.

L'échange conclu, le héraut s'avance pour donner lecture de la patente héraldique faisant de Gueldnard, cette fois je l'ai bon^^, un noble vassal du Limousin et de la Marche, le plus bel état qui soit.

Citation :

Nous, Thomas de Clérel, magnanime Duc de Dun-le-Roy, Roy d'Armes & Pair de France,

A toutes et tous que la présente liront ou entendront,

Par la présente, conformément aux directives de la Comtesse Antonia, nous validons l'octroi de la seigneurie de Saint Viance , sise en Limousin et Marche à Messire Gueldnard.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Saint Viance est bien Seigneurie du comté du Limousin et de la Marche.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte Seigneurie est: «Ecartelé : 1 et 4, d'azur au huchet d'or accompagné de trois étoiles du même; 2 et 3 burelé d'or et d'azur. » , soit, après dessin :

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Faict le seizième jour du mois de Mars de l'An de Grasce Mil Quatre Cent Cinquante Neuf.

Avec toutes mes félicitations, Gueldnard, Seigneur de Saint Viance.


La soucis de contreseing n'ayant point été solutionné, grrr, la Malemort indique que les serments d'allégeances peuvent commencer, ils interromprons la cérémonie plus tard dans la soirée.

Flaiche a écrit:

Citation :

Par la grâce d'Aristote,
nous, Flaiche, humble Vicomte d'Arnac Pompadour en Limousin/Marche,
à vous, Arnaut de Malemort, Comte du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes,
salut.
Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, Arnaut de Malemort, comte du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes.
.
Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),
Que si un conflit venait à l'opposer vous, Comte du Limousin et de la Marche, notre suzeraine, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, notre souverain, nous jurons que nous prendrions cause pour lui.
Que si un conflit venait l'opposer vous, Comte du Limousin et de la Marche, notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.
Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter, que nous sachions que nous encourrerions l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.
Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.
Nous Flaiche, humble vicomte d'Arnac-Pompadour en Limousin/Marche, avons écrit et ratifié,
Faict en la ville de Sémur, le 24ième jour du mois de mars 1459.
Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.

[/quote]

- Bien!

Ses doigts peignant la chevelure brune de sa soeur, son autre main appréciant la douceur de sa peau, et son front se frottant dans ce cou si fin et le nez en profitant pour humer ce parfum tant chéri. Il se le refuse. Cela serait trop facile.
Le blond se contente d'un regard qui tante de faire paraître froid puis se retourne sèchement vers le comte.

Une main derrière le dos, le point serré, et l'autre tenant son manche d'épée, il ne peut se tenir plus droit. Face à l'adversité. Ou a côté.

- Alors comme ça tu es tombé dans la prévôté, plus d'Armée, même pas un petit poste de Gouverneur?

Quand il voulait il savait tenir et débuter des conversations très intéressantes tant sur le fond que sur la forme, tel un débat sur les canines du cousin ou encore l'affûtage d'une arme jusqu'à la fleur qui faut pauser sur une tombe.
Ou comment parler pour ne Rien dire!

Elle se mord la lèvre. Il lui semble qu'elle a décelé la vive flamme dans son regard avant qu'il ne se détourne, elle réprime un frisson : ne pas mélanger désir et réalité, envie et acte. Mais son sang bat plus vite dans ses veines et elle n'y peut que Rien, sa tête bourdonne un instant et elle n'y veut que Rien. Cela ne dure que l'espace d'un battement d'aile de pigeon, de paupière, de coeur et elle se ressaisit. L'un près de l'autre mais pas assez près faute de n'être l'un contre l'autre, elle tait ce que son corps hurle et regarde la scène des allégeances distraitement.

- Tombée dans la Vienne oui, pour te ... Oh la Prévôté contre l'armée, du tout, j'ai juste désertée un peu la garnison il est vrai, je ferai de mon mieux dans les jours à venir. Et toi tes journées tu les occupes comment ? Le verger est il en fleur à Tulle ?

Discussion stérile parce qu'elle n'a que faire des mots, ils n'importent pas en cet instant, seul sa présence lui est bénéfique elle prend ce qu'il lui offre, Rien c'est mieux que tout.

Les yeux vacilles, attirés par l'âme soeur dont la soif était toujours présente, le même regard qu'une soirée tardive en taverne et de l'autre côté, encore amusant le petit arrogant de comte qui prend plaisir à ridiculiser ses nobles, mais dont l'humour le fera toujours au moins sourire.
Son corps oscille, prendre par la taille cette silhouette rêvée et adorée, la reprochant fièrement et surtout fortement contre lui, contre torse, sa poitrine, son coeur; ou bien s'avancer, son tour approchant, il fallait réajuster l'uniforme et replacer son fourreau.

Alors simplement, les yeux rivés sur la scène théâtrale mais néanmoins conventionnelle pendant qu'étrangement son épaule vient effleurer celle qu'elle côtoie.

- Oui des fleurs il y en a. Déjà. Surtout une, un lys orange, entre la mairie et l'église, surprenant et adorable.
Et chez toi, les poils ne recouvrent pas trop le parquet?

L'image s'impose violente lui tordant l'estomac mais pas assez fort pour lui faire oublier la chaleur qui la traverse lors du contact, si léger soit il, avec son frère. Souvenir qui ne se ternit pas d'une nuit où l'arrivée de l'aube lui faisait peur, à bon escient. Le doute : une vie d'aube regrettant les étoiles. Envieuse de la fleur de Lys en particulier et des autres bouquets qu'il pourrait récolter, douleur qu'elle accepte parce qu'elle n'a pas d'autre choix. A moins de lui prendre la main de l'attirer vers l'extérieur, de fuir loin de ses décisions. Déjà ses doigts se tendent effleurant leurs homologues extrémité de l'épaule mais ils ne se permettent pas d'être plus exigeants et gardent leur envie. Attente.

- On pourrait croire qu'ils stagnent en fait mais le ménage est fait tous les jours il faut donc croire qu'ils reviennent même si parfois ils tombent sans aucun remord sur d'autres parquets, selon leur nature, je ne veux aller contre. J'ai tenté la botanique mais je ne suis pas à la hauteur non plus. Aucun passe temps juste l'attente encore et toujours.

Elle se tait s'autocensurant seule une remarque qui peut sembler innocente à des oreilles étrangères tombe.

- Les papillons ne sont pas éternels, on les dit éphémères mais il est certain que le souvenir de leur splendeur reste intact et parfois un simple geste fugace nous ravie le coeur. Songe éveillé, chimère : voilà ce à quoi je vais passer mes jours.

Elle observe Ratou puis un homme, qu'elle a déjà croisé mais dont elle ne se souvient pas de suite du nom, prêter allégeance, routine comtale.

- Les masques ne tombent jamais non ? On dirait une fatalité. Que vas tu faire ?... Tu restes à l'armée ?

Ce n'est pas cette dernière question qui lui importe mais peut elle seulement entendre la réponse à l'autre ?

Le comte l'avait appellé c'est d'un pas lours mais décidé autant que son corps pouvait le faire en cette période d'intense lassitude qu'elle se dirigea vers le lieu

courbette de circonstance et elle récita d'uen voix monocorde mais ferme , le teint blème mai sle regard encore brillant de ce dynamisme qui la représentait si bien auparavant

Nous, Arthaud de Mont Vermeille , dame d'ALLASSAC vous reconnaissons, Arnaut de Malemort, Comte du Limousin et la Marche, comme suzerain légitime.

Nous vous promettons Consilium, Auxilium et Obsequium quand vous jugerez cela opportum.

Que si un conflit venait à vous opposer à un tiers, prendrions cause et effet pour le Limousin et la Marche.

Que si un conflit venait à vous opposer à sa Majesté Béatrice de Castemaure, Reyne de France, prendrions cause et effet pour elle.

Et elle attendit que le comte réponde et ensuite elle espérait rentrer chez elle avant qu 'elle ne défaille en cette salle ,ayant presque plus peur du traitement que certains pourrait lui affliger que de la honte qu'elle éprouverait en se laissant aller à cette faiblesse qu'elle ne saurait cacher encore bien longtemps