Allégeances Comtesse Aldarégonde

Arégonde écouta non sans sourciller les explications données par le Seigneur de Saint Martial d’Entreygue. Le devoir et l'honneur, les promesses que de personne savait se cacher derrière cela pour justifier les actes plus vils. Le malheur et la tristesse se lisaient toujours dans les yeux des gens qui vivaient de durs événements même s'ils donnaient le change pour complaire aux obligations de leur rang. "C’est hélas une perte tragique qui me frappe mais qui touche aussi pas mal de monde ." Ces mots n'étaient pas celui d'un homme éploré, Arégonde en était convaincue. Devait on en vouloir à ce Sieur des sentiments qu'il ne partageait visiblement plus pour sa défunte femme ? Arégonde frissonna. L'amour n'était pas éternel mais un peu de respect et de dignité étaient toujours souhaitables. Il semblait pourtant que la disparition de Dame Finitou était une plus grande perte pour le reste du Limousin et de la Marche que pour celui avec qui elle avait partagé sa vie. Arégonde était perplexe, cela lui rappela une discussion qu'elle avait eu avec le Vicomte de CastelCerf les mariages de raison étaient t ils vraiment plus logique que ceux du coeur. Elle était là perdue dans les méandres de ses pensées, tenta de faire le point quand elle l'aperçu. Les ombres s'enfuirent laissant place au soleil des souvenirs lointains et heureux, son visage s'illumina et ses lèvres formèrent son nom dans un souffle.

- Vladilir !

Défiant les us et coutumes elle se laissa tutoyer souriant elle l'écouta.

- Vladilir tu viens de me jurer obéissance, conseil et aide à vie ? Te rends tu comptes de cela ?

Petit sourire espiègle.

- Bien je prendrais cette déclaration pour la charge que je porte en ce moment.

Plus bas :

- Tu ne trouves pas qu'elle me va bien cette jolie couronne ? Ceci étant elle n'attire pas plus de noble pour autant... Je commence à me lasser d'attendre. Et j'ai toujours mon chaudron si tu le souhaites je cuisinerai pour toi.

Elle retient son rire devant la triste mine que le Sieur affiche. Puis redevenant sérieuse elle prononce les mots tant attendu.

- Nous Alda Arégonde de Rien, Comtesse du Limousin Marche acceptons votre allégeance et vous accordons protection et subsistance. Que vous puissiez prospérer en toute quiétude.

Sur quoi elle lui donna l'accolade. A peine Vladilir éloigné, Marche qui semblait vouloir mettre un peu plus de mouvement dans cette salle appela Dame Aimadina à se présenter. Arégonde remarqua les sandales qu'Aimadina portait cela n'était encore pas comme les sandales à lanière des Prêtes c'était autre chose de plus... ouvert. Elle se promit de lui demander où elle avait trouvé cela. Puis se concentrant sur la cérémonie elle écouta attentivement Aimadina, elle ne put s'empêcher de pouffer de rire en regardant l'expression de son amie lorsque celle-ci dû prononcer le nom de son fief.

- Je pense que je peux te féliciter tu n'as rien oublier si ce n'est peut être qu'il faut s'adresser au rang et non à moi. Tu ne m'en voudras pas si pour ma part je prends soin de "bien" faire...

- Nous Alda Arégonde de Rien, Comtesse du Limousin Marche acceptons votre allégeance et vous accordons protection et subsistance.

Sur quoi elle lui donne l'accolade avant d'ajouter :

- Je te promets de toujours écouter tes conseils et n'hésiterai pas à demander ton aide, tu es une des rares personnes dont le point de vue m'importe, sache que je suis heureuse pour toi de voir que ton mérite aie été reconnu.

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Nous, Nebisa de Malemort, dicte « Marche », Héraut du Limousin et de la Marche,Maréchal d'Armes Royale après consultation des édicts de l'Hérauderie de France, validons et contresignons les procédures d'anoblissement proposée par la comtesse Ewaele.

Dame Aimadina est élevé au titre de Dame de Lagrauliére et portera :

d'azur au lion d'argent armé et lampassé de gueulles
Afin d'attester de la conformité de nos mots, nous imposons de nostre mains nostre scel et cachetons ce jour la présente déclaration rédigée en la Chapelle Sainct Antoyne le 03 éme jour de Juillet 1457 sous le glorieux régne du Roy Levan.

Toutes mes félicitations Dame de Lagrauliére. Vous êtes une des valeurs montantes de ce Comté et c'est pour moi un privilége de vous remettre ce contreseing.

Parcourant alors la piéce, elle cherche des yeux l'anobli manquant...

Quelqu'un aurait apercu Flaiche par hasard ?

Crillus revenait d'une longue, très longue absence. Il était revenu à la vie active depuis quelques temps et redécouvrait le nouveau Limousin, plein de nouvelles têtes, d'autres plus anciennes, et parfois même des vieilles peaux comme la sienne.

Il avait l'air plus jeune malgré sa longue absence, il semblerait que le cloitre l'avait obligé à bien se tenir.
Il avait presque l'air d'avoir une nouvelle jeunesse. Il arrivait, se présentait, et remarquait un visage qu'il connaissait déjà. Sans doutes ne pouvait-elle pas le connaitre, mais il se permit quelques mots.

Héhé, dame, voir une jeune personne devenir nouvelle baronne est toujours une bonne chose, surtout quand ce titre est mérité.

Mes grandes félicitations madame !

Sérennisse Nombre de messages : 311 Age : 48 Date d'inscription : 24/11/2006

Après avoir rendu son salut au Vicomte Dragonet, Aimadina se tourna vers le nouvel arrivant

Oh Messire Crillus !
Merci pour vos félicitations.
Je dois dire que lorsque toute jeune fille, je lisais vos débats politiques en gargote, j'étais loin d'imaginer qu'un jour je ferais pareil.
Je ne comprenais pas tout, mais je percevais qu'il avait du fond, du vrai et pas seulement des polémiques. C'était plaisant à suivre.

Plus tard, en tant que maire, je savais que lorsque vous reviendriez d'un de vos nombreux voyages, vous payeriez rubis et sur l'ongle de scandaleux arriérés d'impôts et que cela ferait grand bien aux finances de la mairie.
Je me souviens aussi de quelques courriers échangés.

Messire, c'est grand plaisir que de vous revoir.

Arégonde se figea lorsqu'elle entendit Marche demander après le Vice comte. Un sourire forcé se dessina sur son visage et ses doigts se crispèrent sur les bras de son fauteuil. L'idée qu'une femme à barbe pouvait attirer autant l'attention la dépassait, mais qu'elle soit la raison de l'absence du Vice était encore plus terrifiant. Elle prit le parti de faire comme si elle n'avait pas entendu la remarque, évitant soigneusement le regard de Marche.

Fait la grimace.

Diantre ! mes arriérés d'impôts ? mais voyons j'étais dans un cloitre ! Et je suis depuis bien trop longtemps sans rentrées d'argent.
Il faudra attendre quelques temps avant de me voir verser un sous ! En espérant que la mairesse ait l'idée de chercher à relancer la production de carcasse.

Mouahahahahaaaaa !

Et bien dame, j'espère que notre futur se passera mieux que notre vie actuelle !

Pour ma part quelques carcasses et je relance la production de viandasse au jus de pieds qui a eu un succès incroyable il y a de cela quelques temps !

L'émotion étreint Valmer au point qu'il ne put souffler mot lorsqu'il vit que son ancienne maire devenait Dame de Lagraulière. Il se reprit et lui dit :

Très chère Aimadina, je suis si heureux pour toi de voir à quel point tes réelles qualités sont reconnues par l'élite du comté (et du Royaume, allez !). Ta distinction honore jusqu'au village de Guéret tout entier et est la reconnaissance de tout ce que tu as fait pour cette ville depuis si longtemps ! ... ça mérite bien une fête géante sur la grand place, non ? Dis, quand reviendras tu ?

Valmer lui fit une bise et s'en retourna d'où il étit venu.

Mic était juste arrivé a temps pour voir l'anoblissement d'Aimadina,

Félicitations, Dame de Lagrulière, tu mérite ce titre a tous les points de vue, on ne peut que se réjouir a Gueret d'avoir des représentants de notre village tels que toi, la beauté et la qualité associée

il s'inclina devant la dame avant de se diriger vers l'estrade, lui aussi devrait prêter allégeance lorsque l'on lui dirait de le faire

Arthaud felicita elle aussi son amie . elle etait fiere davoir succeder à une personen aussi aimable ,integre et serviable

Sérennisse Nombre de messages : 311 Age : 48 Date d'inscription : 24/11/2006

Toute émue devant l'affluence soudaine dans la salle et les compliments très exagérés reçus. Elle se demandait bien comment ils avaient tous su.

Et moi qui pensait que cela se ferait en catimini, c'est raté.
Merci à tous, ca me fait chaud au cœur.
C'est la plus belle des récompenses.

Lola salua le Vicomte, cela lui fit plaisir de le revoir puis se fut l'arrivée de Brad. Encore une personne qu'elle appréciait beaucoup et qu'elle ne voyait pas assez à son goût. Mais faut dire qu'elle ne faisait pas grand chose de son côté aussi.

Bonjour Brad, je suis ravie de te voir.
Ne bouge pas, je reviens rapidement, je prête allégeance et je suis à toi tout de suite.

La place devant le trone de la Comtesse venait de se libérer, Lola en profita pour se faufila délicatement entre les personnes jusqu'au tapis.
Elle salua les personnes qu'elle connaissait au passage.

Moi, TibouLola Jagellon, Vicomtesse de Bellegarde en Marche,
En ce jour vous reconnais comme suzerain, vous Alda Aregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche. Je vous dois et offre mon respect (obsequium), mon aide (auxilium) et mon conseil (consilium),

Que si un conflit venait à t'opposer vous, Alda Aregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche, notre suzerain, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, notre souverain, je jure que je prendrais cause pour lui.

Que si un conflit venait t'opposer vous, Alda Aregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche, mon suzerain, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour vous.

voyant que personne ne l'appelait, Mic monta sur l'estrade a la suite de Tiboloula puis il fit son allégeance

Moi, Mic31, Seigneur de Laprugne,
En ce jour vous reconnais comme suzerain, vous Alda Aregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche. Je vous dois et offre mon respect (obsequium), mon aide (auxilium) et mon conseil (consilium),

Que si un conflit venait à vous opposer vous, Alda Aregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche, notre suzerain, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, notre souverain, je jure que je prendrais cause pour lui.

Que si un conflit venait vous opposer vous, Alda Aregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche, mon suzerain, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour vous.

Arégonde observa Sieur Mic d'un oeil amusé. Elle le laissa prêter allégeance puis se dirigea vers la Vicomtesse de Bellegarde en Marche.

- Vicomtesse de Bellegarde, vous faites partie de l'une des plus vieille famille du Limousin Marche et c'est avec émotion que Nous recevons votre allégeance, en tant que Comtesse du Limousin et de la Marche Nous vous accordons subsistance et protection que votre famille prospère et qu'elle soit encore le berceau de grand de ce Comté.

Puis elle lui fit l'accolade, laissa Dame Tiboulola agir à sa guise avant de se rendre près de Sieur Mic.

- Seigneur Laprugne, Nous acceptons votre allégeance comme nous le confère notre rend et vous accordons protection et subsistance. Puissiez vous guider la population sur la voie de la réflexion et toujours prouver votre valeur.

Elle s'approcha et lui fit l'accolade.

Les mots qu'utilisa la Comtesse produisit un effet non entendu à la Vicomtesse. Son coeur se serra et ce fut avec difficulté qu'elle l'a remercia.

Je vous remercie grandement Comtesse.

C'est en pensant à sa famille justement que Lola retrouva son amie Brad.

C'est fait ! Dis moi alors ce que tu deviens ? Je ne te vois plus en Limousin !

Regard parcourant la salle, s'arrêtant tour à tour sur les visages des présents et détails de la décoration des lieux. Peu de présents, décidément, fort peu de présents.
Un regard néfaste braqué un instant sur lui. Tiens, le Vicomte penseur était donc là? Dame, quel miracle de pouvoir cheminer ainsi en les terres de France alors que son procès en la Haute Cour de Justice n'est point encore achevé. Peut être y avait il encore eu une fois de plus secrètes tractations entre celui-ci et quelque responsable aisément influençable, comme l'intéressé avait si souvent eu coutume de le faire par le passé.
Baste, après tout, si la Justice Royale acceptait de se faire ainsi trainer dans la boue par des personnages tels que lui, acceptant que quiconque bafoue le Roy en public sans crainte de représailles, cela ne serait qu'un événement à rajouter en plus à toutes les manipulations et magouilles qu'il avait déjà pu voir menées par le Vicomte.

Sourire en coin à Rasp en entendant la réponse à sa remarque.

Tout va bien mon ami, et surveiller Bess, tu le sais autant que moi, est loin d’être chose aisée, n’est ce pas, tant notre chère Bess aime son autonomie et son indépendance…ce qui fait d’ailleurs qu’on l’aime d’autant plus. Pour ce qui est de sa présence, je ne sais, rentrant tout juste de retraite, je n’ai encore eu le temps de vérifier qui devait se présenter icelieu.

Bref échange venant d’un autre endroit de la salle. Son côté quasi désert en faisait résonner le moindre son. Evidemment. Le Vicomte. Qui d’autre encore que lui pourrait s’abaisser une fois encore à telles vilénies. Regard dédaigneux du Grand Maitre adressé à ce pauvre personnage accompagné d’un fin sourire ironique. Il ne ferait esclandre en ces lieux car le lieu et le moment n’étaient pas faits pour répondre à fange jetée aux pieds et médiocrité ainsi étalée. Exemple de plus de la bassesse de cet homme, en soit.
En direction de Rasp, accompagné d’un bref signe de tête vers le baveur :

Pauvre homme. A force de tant et tant cracher ainsi sur tous ceux qui ne suivraient pas sa droite ligne, il en viendrait pour sur à avoir le gosier tant sec qu’il ne pourrait plus prononcer mot…Le début de la fin pour un être tel que lui, ne crois tu pas?

Léger clin d’œil adressé à son interlocuteur avant de reporter son attention sur la cérémonie se déroulant devant lui.
Spectacle déroutant de la noblesse limousine, toute prompte qu'elle semblait être à jouer des coudes afin de se présenter la première devant la comtesse. Nul doute que cette réaction là se trouvait ancrée au plus profond de leurs gênes, résidus d’un passé tout autant glorieux qu’emprunt de tant de déculottées majestueuses, cette propension au « chacun pour soi et moi le premier » ayant déjà tant et tant couté au Royaume de France.
Anoblissements entrecoupés, voire même carrément interrompus par allégeances, chacun semblant ignorer la présence de l'autre. A se demander comment et la Comtesse et le Héraut pouvaient s'y retrouver dans cette apparente pagaille. Peut être était ce là l'un des secrets si bien gardés de l'héraldique, après tout, savoir affronter une charge de nobles venant prêter serment sans sourciller ni perdre contenance.

Parmi la cohue et la presse aux pieds de la Comtesse, le Baron pu apercevoir un compagnon d’arme, récompensé à sa juste valeur. Il savait la peine qu’il endurait en ce moment et les paroles de la Comtesse comme les murmures et sourcillements agités des donneurs de leçons et autres prophètes de la Saincte parole ne devaient pas l’aider en l’épreuve actuellement traversée.
Breccan, car il s’agit bien de lui, passant à sa hauteur, il répondit à son salut d’un profond signe de tête, accompagné d’un fin sourire de soutien. Il lui faudrait lui parler prochainement, mais ce panier de crabe n’était nullement le lieu adéquat à pareille action.
Le nouveau seigneur sorti, le Baron pu reporter son attention sur la course aux allégeances qui se déroulait devant ses yeux, attendant patiemment son tour, guettant de temps en temps signe de la part de la Comtesse ou du Maréchal l’invitant à se présenter devant elles.

Une question cependant hantait son esprit. Flaiche semblait être attendu et son absence, lentement, s’insinuait en lui en inquiétude croissante.

Bonjour Brad, je suis ravie de te voir.
Ne bouge pas, je reviens rapidement, je prête allégeance et je suis à toi tout de suite.

Elle opina de la tête. Je t’attends !

Pendant que son amie Tiboulola prêtait allégeance, elle s’occupa de la chouette qui c’était posée sur son épaule un peu plus tôt, et c’est seulement en la déposant sur le rebord d’une fenêtre pour lui donner une coupelle d’eau et quelques graines apportées par un des serviteurs du château, qu’elle se rendit compte que l’oiseau avait un parchemin enroulé, qu’elle détacha, se maudissant de ne pas y avoir pensée plus tôt. C’était s’en doute l’allégeance de la capitaine des Dames Blanches pour les fiefs Arduilet, dont elle était Douairière.

Elle retrouva son amie Tiboulola qui vint la rejoindre.

C'est fait ! Dis moi alors ce que tu deviens ? Je ne te vois plus en Limousin !

Elle lui sourit. J’ai bien peur d’être plus souvent sur les routes que dans le Comté et chaque fois que j’y reviens, j’ai un peu plus l’impression d’y être une étrangère, toutes les choses et tout les gens changent vite, je n’y est plus vraiment mes repères.

Si tu veux bien m’attendre un peu, je n’avais pas vue le parchemin que la chouette apportait, elle appartient à Cyrielle D’Arduilet-Saint Ange, qui est également la Capitaine de l’Ordres des Dames Blanches à l’Ecu Vert. Je vais le remettre à Nebisa.

Je reviens, il faudra que tu me dise si tu habite toujours à Bourganeuf ou si tu as changée de résidence.

Elle s’éloigna en direction du trône comtal et fit une révérence, puis se releva et s’adressa à la Comtesse et à Nebisa.
Vostre Grandeur, Marche, je n’avais pas remarquée tout à l’heure que le volatile qui c’est posée sur mon épaule avait un parchemin de la part de la Douairière des Fiefs Arduilet, Cyrielle d’Arduilet-Saint Ange, veuillez m’en excuser.
Dans le même temps, elle le tendit à Nebisa qui le remettrait, sans doute plus tard ou tout de suite, à la Comtesse. Ensuite elle se retira pour rejoindre Tiboulola.

Encore un retour... mais si elle avait quitté le Limousin il y a quelques semaines, c'était avant tout par amour. Et maintenant que ce nouvel amour avait été porté en terre, comme Tarrelian quelques mois plus tôt, que lui restait-il? Sa fille bien sûr... mais elle était en sécurité avec le meilleur précepteur qui soit.
C'est donc seule qu'Alcyone entra dans la salle du trône. Vêtue d'une robe noire comme la nuit, aussi élégante que sobre, sans chichi, un voile de soie noire recouvrant ses cheveux roux, elle n'eut pas à se forcer pour rester hermétique à tout le brouhaha et la cohue ambiante. Pourtant, voir les nobles prêts à se marcher dessus et se couper la parole pour aller prester allégeance devant AldaAregonde aurait pu prêter à diverses réactions, mais elle resta assez indifférente à tout ça. Tout comme elle resta de marbre aux divers chuchottis et ragots qui lui parvenaient de gauche et de droite.

Les seules nouvelles qui parvinrent à la faire sourire furent les récompenses octroyées à Brad et à Aimadina. Le mérite était là, personne parmi les gens présent ne pourraient en douter...

Elle attrapa au vol un verre de vin fin sur le plateau d'un serviteur qui passait à côté d'elle et y trempa les lèvres. Il était parfait. Elle choisit de rester en retrait, à déguster ce nectar, en attendant qu'il y ait moins de monde à se présenter devant la comtesse. C'était plutôt amusant en fait, parce qu'après tout, Alda était sa filleule devant Aristote, au même titre que Valériane. Et que la place qu'elle occupait sur le trône était plutot inattendue, mais la surprise avait été bonne...

Elle salua d'un hochement de tête les personnes qu'elle connaissait. La plupart étaient des anciens du limousins, certains souvenirs lui revinrent... Tant de chemin parcouru... Elle observa un moment les petits groupes qui s'étaient formés, porta son regard un instant sur Rasp et Enguerrand qui discutaient à quelques pas d'elle, puis se se perdit dans les méandres de ses pensées, s'isolant quelque peu des bavardages...

Je n'oserais ici révéler ce qu'il advint d'un certain Lourd, lorsque Bess rentrant tout juste de retraite, trouva parmi la paperasse accumulée un courrier de Neb. Ce que je puis vous dire par contre, c'est que le malheureux, qui depuis les mois d'absence de la Baronne avait oublié son caractère, ne s'y reprendra pas une seconde fois, et se promet aujourd'hui de prévenir la dame ou qu'elle soit de tout courrier émanant de l'une ou l'autre des autorités dont elle avait à répondre.

Etant donné le retard avec lequel elle ouvrit le courrier, il ne fut pas difficile à la chambrière de lui imposer une tenue beaucoup plus protocolaire que ce à quoi elle était habituée. Apparemment, Shiska avait profité de son absence pour lui commander quelques robes. Celle du jour, à tassel, faisait ressortir ses formes oh combien féminines. Faite d'un velour de soie figurée dans les tons beiges et marron, resserrée à la taille par une ceinture de soie d'un marron profond. Une paire de mûles assorties venaient terminer la tenue. Et je vous le dit tout de go... c'est bien les couleurs moins voyante qui lui avait fait acceptée cette robe plutôt qu'une autre.

N'en déplaise au personnel... elle avait catégoriquement refusé la moindre coiffure sophistiquée, mais avait accepté de mauvaise grâce de laisser ses cheveux sur le dos, retenus sur les temps par deux peignes en argent. Faut dire que sa grosse tresse n'aurait pas été du meilleur effet sur une telle tenue.

Toute la maison s'était comme par hasard donné rendez-vous sur son chemin. Les regards ébahis c'étaient vites détournés face aux éclairs meurtriers lancés par la Baronne qui non contente de s'être laissée prendre au piège pour la tenue, venait de s'apercevoir qu'elle devrait en plus utiliser une voiture pour se rendre au Castel de Limoges... ben oui, essayez vous de monter sur un Frison avec une telle robe vous !

Je vous passerais les mauvais moments passés par le cochet ainsi que par la jeune demoiselle qui l'avait accompagnée. Parce que la prendre au piège c'est bien, mais en assumer les conséquences c'est beaucoup moins marrant.... et c'est pas eux qui vous diront le contraire. C'est le rouge aux joues, et des flammes dans les yeux que la Baronne de St Angel fit son entrée dans la salle des allégeances, la tête haute (parce que faut pas dec...quitte à passer pour une idiote dans cette tenue au moins que ça soit avec fierté !), le regard furibond qui passe d'un convive à l'autre, cherchant sans nul doute un souffre douleur sur qui apaiser ses nerfs.

Et oh rage ! oh désespoir ! il en fallait un et le voilà tout trouvé...ni plus ni moins que le Raspounet, dict "le vieux" (mais ça j'irais pas lui répéter si j'étais vous) qui avait sa tête des mauvais jours en plus ! En quelques pas (et quelques pieds écrasés au passage...ça fait du bien) elle se planta devant le Vicomte qui parlait avec le Grand Maistre.

B'jour Eng !

On croise les bras, on remonte le nez et on fixe ses prunelles sur le barbu :

Tiens ! un revenant ! alors comme ça on vient même plus dire bonjour à la famille !!!!!!!!

Juge Nombre de messages : 693 Date d'inscription : 15/09/2006

Paraitrait que le vice comte était en retard. Surement que certains penserait qu'il était encore perdu dans le château, malgré ses allers et venues récurrentes du à son poste de vice comte. Faut dire que pour une "Flaiche" son sens de l'orientation dans ce genre de battisse était des plus précaire, pour ne pas dire inexistant.
Cependant pour cette fois, son manque de repère ne semblait pas être la raison de son retard et, c'est dans une attitude complètement nonchalante qu'il arriva dans l'entrebâillement de la porte de la salle. Il ne lui avait pas fallu plus de cinq minutes pour se rendre au lieu de la cérémonie, s'étant même permit un petit détour par les cuisines du château où il avait prélevé un morceau de viande froide qu'il grignotait encore a son arrivée.

Un moment, il regarda la foule amassée à l'intérieur, un fin sourire narquois sur les lèvres. Pour peu, il aurait rit de les entendre bêler. Des moutons oui, en plein cérémoniel, répété sans cesse depuis que l'un d'eux ou leur ancêtres avaient posés sur le petite caboche une couronne, de taille, poids et beauté diverses, mais une couronne quand même.
Inlassablement depuis, les plus jeu,es se joignaient au plus vieux, pour s'incliner bêtement devant la potiche comtal désigné pour l'occasion, celle ci bêlant de plus belle son consentement a chacun; accompagnée dans cette tache par le gardien des préceptes stupides sans lesquels on ne pouvait vivre dignement.
La nature avait fait la loi du plus fort, les hommes l'avaient changée pour donner au bien pensant la force que l'impotence qu'il gagnait de pair avec leur pouvoir, les moyens d'oppresser sans geindre devant un parterre de leur semblables.

Soit, il serait bien temps de rééquilibrer tout cela plus tard, après en, avoir honteusement profité bien sur. Avant cela, il devait, ironie du sort, lui aussi aller faire courbette devant la sommité bimensuelle pour éviter tout ennui. Ce n'est pas que ceux ci fussent d'une réelle importance pour lui, mais ils savaient que les premiers en emmèneraient d'autres, cette fois bien trop gênants à son gout. Il faudrait donc sauver les apparences, pour un temps du moins.

Répétant son texte une dernière fois, il entra complètement dans la salle, non sans avoir balancer derrière lui l'os qu'il rongeait depuis quelques minutes déjà, et se dirigea directement vers le trône, ne voulant pas non plus pousser la bienséance jusqu'à attendre son tour. Sauver les apparences oui, se faire mouton, ça surement pas.

Sérennisse Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/04/2009

BLAM!

- Ma cousine!!! Ma belle cousine!!! Foutre dieu que vous êtes belle!

Tout de velours verts vêtu, trainant un halo de poussières des grands chemins, le vicomte de St Pardoux fit claquer les doubles portes de la salle en pétaradant son salut a la Comtesse. Il suivait de quelques pas un homme mâchouillant un os, qu'il esquiva quand ce dernier l'eut lancé négligemment, et lui grilla proprement la place devant le trône, allant jusqu'à franchir d'un bond les quelques marches.
Aux pieds de la Comtesse Aldaregonde:

- Et vous sentez si bon que je me sens revivre après ma longue et harassante chevauchée pour me jeter a vos pieds mignons. Comment? Pas cousins? Vous plaisantez! Je suis sûr que nos sangs se sont liés dans quelque chicanes de l'Histoire, fut-ce aux temps des Croisades!

Se plaçant effrontément à coté du trône, protecteur et abusant de son cousinage de circonstance:

- Bien quelle belle ascension ma cousine. Seriez bonne à marier dites donc... Ma Comtesse, ma belle Comtesse!
Dites donc, quel bel aréopage! J'en reconnais certains, vus lorsque je me tenais devant l'Usurpatrice, fers aux pattes... Mais d'autres... La jeune femme toute rose comme si on l'avait ennoblie... aaaah c'est le cas!
BIENVENUE CHEZ LES TARES MA MIGNONNE! Ben oui, on est un peu consanguins quand même.
Et celui qui promet de s'ouvrir le ventre pour vous... Oh, un compagnon de brigandage? Comment! Vous ma cousine? Ah en Germanie, ben c'était du franc et honnête pillage alors.. Brigander... vous... impossible. Ce devait être au nom de Dieu, j'en suis sûr!
Bon, le machouilleur d'os a l'air de s'impatienter. Je suis là pour te dire ma cousine, comme je suis content de te voir là, sur tes jolies fesses comtales.
Oubliant le vouvoiement d'il y a juste un instant, Atila poursuit un genoux en terre.
Et je serai là pour ouvrir le ventre de tes ennemis, fussent ils Pairs ou Princes.
Même le Roy, si j'étais lui, je ne m'y risquerais pas. En fait j'espère même que tu ouvriras large et rouge gueule chez les feudataires, qu'on s'alliera à l'Anjou, ou qu'on déclarera hérétique l'Eglise Aristotélicienne et qu'on brulera Rome et son Pape.
Que ça bouge bordel!
Pour ça ma Comtale cousine, tu as mon Conseil, mon Aide et... et quoi déjà?
Enfin tu l'as.

Embrasse moi que diable! Je pue la sueur et la poussière mais je brûle de te baiser la joue.

Ventre à terre, il était venu de Paris où il avait, dans le même costume, fait le zouave au mariage d'une jolie poupée angevine à son pair de promis. Autant dire que l'odeur etait puissante. De même le bout de fromage qu'il avait grignoté partiellement sur son cheval et dont les reliefs dépassaient d'une aumonière qui avait plus souvent servi de mini gibecière ne sentait il pas la rose non plus.
La Comtesse, si.
Il leva la truffe.

Arégonde observait la salle d'un air las, que les Nobles pouvaient être insipides cela l'étonnait fort, pourtant tout un mythe commençait à prendre fin. Elle jouait avec son collier de perles lorsque le Vice Comte pointa son nez. Enfin Marche allait elle être rassurée. Elle le vit se diriger vers le trône, il semblait avoir avaler quelque chose de travers comme un os ou une couronne peut-être le mandat s'annonçait des plus passionnants. Elle fit claquer sa langue. Mais son regard fût arraché à son premier objet pour se poser sur un Noble qui avait semble t il du goût et de l'odeur. Les yeux écarquillés elle écouta le Bel Ysengrin l'appeler cousine, il semblait fort heureux de cet éventuel lien familial et pourtant si ce n'est que le Poilu avait une soeur qui avait épousé un Ysengrin, il ne semblait pas que des liens de sang existent entre eux, c'est avec déception qu'Arégonde lui fît signe de la tête lorsqu'il lui demanda de confirmer. Elle ne pouvait dire un mot, faut dire qu'il ne lui laissait nullement le choix, le dévisageant elle sentit le feu aux joues lui monter et ce n'était certes pas parce qu'il évoquait une douce et heureuse période de sa vie en Germanie. Il déclama son allégeance dans un style qui lui était propre et qui changeait enfin de la monotonie des précédents. Arégonde ne put s'empêcher de sourire enfin un peu de sel, de miel, de piment dans cette cérémonie. Elle s'adressa à lui son regard plongé dans le sien ce qui la força à se lever afin de lui faire face.

- Qu'Aristote Nous préserve ! Nous espérons que jamais le Roy ne sera contre Nous...ou alors tout contre. Mais approchez que Nous vous donnions le baisser vassalique acceptant ainsi votre allégeance et vous accordant protection et subsistance... et un bain en prime.
Pour le reste de vos idées Nous en reparlerons en privé.

Sur quoi elle s'approche confiante, sereine, hypnotisée par le charisme de cet être, un tout petit plus jeune qu'elle semble-t-il et dont la beauté n'a de rivale que sa ruse, oubliant l'odeur et la poussière qui risquent de ternir sa propre tenue, elle s'immobilise et le laisse venir à elle. Mais l'animal a des dents aiguisées et ce qui devait arriver arriva, pourtant elle était la mieux placer pour savoir ce dont Un Ysengrin était capable de faire lorsque ses sens étaient en éveil, et cette truffe en l'air aurait dû l'alerter mais tel un jeune lapereau elle se fît prendre au piège. Il s'approche recevant l'accolade, et sans qu'elle ait le temps de penser que l'étreinte est un peu plus pressante que ce que la cérémonie exige elle sent un croc mordre son oreille gauche.... fermant les yeux elle savoure l'instant, un frisson la parcourant, une fine gouttelette de sang se forme à l'extrémité de son lobe alors qu'il lui murmure avant de se retirer non sans avoir fait une dernière théâtrale révérence :

Citation :: - "pas pu resister, désolé! Ce que j'aime je le croque a belles dents."

Un éclair jaune éclaire les prunelles d'Arégonde, la métamorphose commencerait elle ? Elle le regarde s'éloigner vers les tables et le buffet, digne et sûr de lui. Elle passe son mouchoir de dentelle effaçant la gouttelette, seul reste un sourire béat sur son visage, et l'idée qu'il faut le revoir au plus vite.

C'est souvent comme ça... quand on se perd dans ses pensées, à la limite de l'ennui, que le temps se traine péniblement... y a toujours un moment où tout se précipite, où s'enchaînent des évènements amusants, tragiques ou en tout cas surprenants...

La première chose qui tira la rouquine de ses sombres pensées... ce fut Bess... Enfin... était-ce bien elle??? Alcyone dut y regarder à deux, voire trois fois, pour être bien sûre de la chose. Les yeux écarquillés, elle resta bouche bée en voyant débarquer la brune... en robe?!? Par tous les dieux malfaisants, était-ce possible? Le Limousin aurait-il basculé dans la 4eme dimension sans qu'on l'en aie prévenue??? Les poules auraient-elle acquis par une mystérieuse magie des dents? Etait-on le jour tant attendu de la St Glinglin ou avait-on enfin atteint la mythique semaine des quatre jeudis??? A moins qu'Alcyone n'ait simplement abusé du nectar pourpre dont elle s'assomait souvent ces derniers temps?

Il semblait que non, pourtant... Bess en robe... La rouquine aurait tout vu, elle pouvait mourir tranquille... Et elle ne pouvait pas laisser passer ça, pour sûr... Un fin sourire, un brin moqueur, pile poil celui qu'il fallait pour mettre Bess en pétard, étira ses lèvres. Elle s'apprêtait à se diriger vers elle lorsqu'une flèche, c'était le cas de le dire, lui coupa le passage, pressé qu'il était de se présenter à la Comtesse. Le vice-comte arborait un air qu'Alcyone ne lui connaissait pas, comme quoi, certaines choses finissaient par changer en Limousin... Et il fut suivi de près par une tornade couleur Ysengrin qui lui brûla la politesse, ce qui fit sourire la rouquine de plus belle. Enfin un peu d'animation...

Quelques vagues relents firent frémir les narines de la Sainte Anne, mais sans la faire grimacer, elle avait connu bien pire dans certaines prisons... L'ysengrin fréquentait-il les mêmes qu'elle? Quoi qu'il en soit, son discours, notamment le passage sur l'Eglise, retint toute son attention. Enrobé dans le numéro de comédie haut en couleurs et en odeurs qui rehaussait quelque peu l'ambiance de la cérémonie, il résonna agréablement à ses oreilles... Elle se promit d'aller saluer le vicomte dès qu'il en aurait fini avec sa cousine, ne fût-ce que pour lui donner l'issue du pas d'armes pour lequel il l'avait soutenue.

Retour sur la baronne de Saint Angel... vêtue, pour une fois, comme une vraie baronne... Elle s'approcha d'Enguerrand et de Rasp, feignant de ne pas reconnaître Bess. Seul son petit sourire pouvait éventuellement la trahir. Elle fit une petite révérence devant les deux hommes pour les saluer.

- Vicomte, Baron... je suis ravie de vous revoir... pouvez-vous me présenter cette charmante jeune femme qui vous accompagne, si fémininement et joliement vêtue que j'en suis presque jalouse!

Allées et venues en cette salle du trône. Allégeance à nouveau, celle de Brad cette fois ci, tandis qu'une nouvelle personne faisait son entrée. Alcyone. Puis, alors même que le baron laissait son esprit vagabonder à la recherche d'un temps passé, une illumination. Que dis je, un choc. Un exploit. Le Saint Graal et les Douze travaux d'Hercule réunis en ce jour. Bess, notre Bess, rentrée de sa retraite, de prime, et de surcroit vêtue d'une robe. Rien que ça. Et non contente d'avoir revêtu ces atours là, elle portait, inconcevable mais ô combien charmante vision, des mules, oui da! Des mules entraperçues de temps en temps à mesure qu'elle avançait au milieu de l'assistance.
Et tandis que cette vision s'avançait, le baron s'aperçut que se route pointait dans leur direction, faibles esquifs parmi cette tempête de blasons, têtes couronnées et titres en tout genre.

B'jour Eng'!

Signe de tête accompagné d'un sourire et d'un fort simple:

Bonjour à toi Bess.

Immobile, observant le positionnement des troupes, il s'apprêtait à assister à l'une de ces homériques rencontres, dignes des plus épiques batailles de l'antiquité, promptes à rabaisser au rang de faible escarmouche toutes les Gaugamèle, Troye ou Marathon. Et il était là, lui, témoin de cette scène. Et il pourrait en témoigner à foison en ses vieux jours et scander d'un "j'y étais" ses anecdotes tant et tant de fois répétées aux blondes têtes entourant sa frêle et épuisée personne.

Interrompu toutefois dans cette attente d'avant tempête, son oeil fut attiré par l'entrée de Flaiche. Le gardon tant attendu venait donc de pénétrer en les Saincts lieux...Mais quelque chose dans son regard, dans sa posture réveillèrent l'inquiétude en l'esprit de son ami. Tel un tintement annonciateur du funeste tocsin, la crainte refit surface. Quelque chose n'allait pas chez son ami.

Et tandis que Flaiche traçait son chemin et qu'échange avait lieu devant le trône comtal, sans que son esprit préoccupé n'entende ni ne voit miette du déroulement présent des événements, Alcyone s'approcha de leur petit groupe, sourire en coin, révérence impeccable et surtout questionnement manquant de le faire s'étouffer de rire.
Reprenant difficilement contenance, il dut profondément inspirer avant de pouvoir enfin répondre.

Bonjour à toi Alcyone. Il s'agit, je crois, d'une commune connaissance dont je laisserai notre cher vicomte t'en faire les présentations.

Invité

Bess etait entrée avec une robe marronatre qui n'etait pas sans evoquer celle des servantes de chez Neb, mise ternes pour y rendre plus eclatant les exantricitées de leur maitresse. Et toutes pareillement à la mise de domestiques, on y deviné des formes encourageant les amours ancillaires.

Mais plutot que de s'y attarder et jettant à peine un oeil sur alcy peut être trop pressé de rejoindre la licornerie, ou à Flaiche dont les espoir de devenir un jour comte s'amenuisait d'heure en heure, et qui regzardait d'un oeil mauvais ce qu'il convoitait hier, non plus que tout une chose attira l'attention de Dragonet.

Sa suzeraine semblait baver devant le gamin Ysengrin. Certes cette famille regroupait un temps autant de nuisible que la gente lupine en comprenait elle même, mais au moins il ressemblait à quelques choses ayant un minimun de classe et de prestance, pas comme l'autre id.., imb..,l'autre quoi..Et puis aprés tout, lui même avait fait epouser sa fille à un Ysengrin, au moins celui là été moins dégénéré.

Cette vision le combla de joie, sa suzeraine commençait progressivement et enfin à avoir de la gueule... fut ce celle d'un ysengrin.

Il adressa à la comtesse un regard enchanté et ravis.

Non mais dites donc !!!

La Malemort avec sa mine des mauvais jours fait les gros yeux au Vicomte frétillant, qui ne porte même pas ses armes, et qui semble décider a dévorer la Comtesse sans même attendre la fin de la cérémonie, ce qui est honteux parce que elle, elle en a besoin de la Comtesse pour finir la cérémonie.

Ce type de bisouillage n'a rien de vassalique ! Allez Vicomte de Saint Pardoux, on se reculle, on rentre les crocs et on laisse la cérémonie reprendre. Comtesse... vous avez un peu de bave sur la joue gauche... c'est pas vassalique la bave !

Avec un soupir, elle parcourt la salle des yeux, un sourrire éclairant son blanc visage à la vue de son vassal futur annobli du jour enfin arrivé.

J'appelle le Vicomte d'Arnac Pompadour, Flaiche Alterac à s'avancer devant la Comtesse afin de recevoir les fruits de ses mérites et dévouement au service du Limousin et de la Marche.

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